Sur la convergence de l'interpolation de Lagrange

Soit $ [a,b]$ un intervalle, soit $ f:[a,b]\to\mathbb{R}$ une fonction continue donnée, soit $ n$ un entier positif donné et soit $ t_0, t_1, t_2,\ldots,t_n$ des points de $ [a,b]$ distincts donnés. Nous notons $ p_n$ le polynôme de degré $ n$ interpolant $ f$ aux points $ t_0, t_1, t_2,\ldots,t_n$ (voir section 1.4 du livre). Considérons le cas où les points d'interpolation sont équidistants, c'est-à-dire $ t_i=a+ih$, $ i=0,\ldots,n$, avec $ h=(b-a)/n$.

Le théorème 1.1 du livre nous assure que, si $ f$ est continue et que toutes ses dérivées sont continues jusqu'à l'ordre $ n+1$, alors

$\displaystyle \max\limits_{t\in[a,b]} \vert f(t)-p_n(t)\vert \le \dfrac{1}{2(n+...
...ft(\dfrac{b-a}{n}\right)^{(n+1)} \max\limits_{t\in[a,b]} \vert f^{n+1}(t)\vert.$ (1.1)

Nous pourrions nous attendre a priori à ce que

$\displaystyle \max\limits_{t\in[a,b]}\vert f(t)-p_n(t)\vert \to 0$   lorsque$\displaystyle \qquad n\to\infty.$    

Ceci n'est malheureusement pas souvent le cas car les dérivées $ f^{n+1}$ de $ f$ peuvent grandir très vite lorsque $ n$ croît. Dans la suite, nous présentons deux exemples, un pour lequel l'interpolation de Lagrange converge, l'autre pour lequel l'interpolation de Lagrange diverge.



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EPFL-IACS-ASN